lundi, janvier 27, 2025

Adopter le télétravail un jour par semaine : un geste simple pour réduire votre empreinte carbone

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Réduire nos émissions de gaz à effet de serre n’est pas une mission impossible. Une simple adaptation de notre mode de travail peut avoir un impact significatif sur l’environnement. Si le « métro-boulot-dodo » semble peu compatible avec des engagements concrets contre le changement climatique, il est pourtant possible d’agir, notamment en limitant les trajets domicile-travail.

Ces trajets représentent à eux seuls 4% des émissions totales de gaz à effet de serre en France. Ce chiffre est éloquent, surtout quand on sait que 80% des actifs utilisent leur voiture pour aller travailler. Cette dépendance à l’automobile, combinée à des distances moyennes de 30 à 40 kilomètres par jour, alourdit considérablement le bilan carbone.

Le télétravail : une solution à fort potentiel

Depuis quelques années, le télétravail s’impose progressivement, bien que sa motivation initiale ne soit pas toujours écologique. En 2019, seuls 4% des salariés télétravaillaient. Aujourd’hui, 28% des actifs ont adopté cette organisation au moins partiellement, selon une étude réalisée par le Ministère de la Transition écologique et le Crédoc. Parmi eux, 16% télétravaillent une fois par semaine, et 8% à temps complet. Pourtant, une majorité, soit 72% des actifs, ne recourent toujours pas à cette pratique.

Il est à noter que tous les métiers ne permettent pas de travailler à distance. Alors que plus d’un cadre sur deux pratique le télétravail, moins d’un ouvrier sur sept y a accès. Néanmoins, l’étude révèle que 49% des actifs aimeraient travailler à distance ou continuer à le faire, et 38% jugent leur activité compatible avec cette organisation. Si la crise sanitaire a joué un rôle d’accélérateur, le télétravail offre aujourd’hui des avantages en termes de confort et d’impact écologique.

Des économies de CO2 significatives

Une journée de télétravail permet d’éviter en moyenne 4,5 kg de CO2 émis par les trajets professionnels. Sur une année, cela représente 207 kg de CO2 économisés, soit l’équivalent d’un aller Paris-Rome en avion ou de 29 repas à base de bœuf, selon le site Datagora. Ces chiffres sont encore plus impressionnants pour les automobilistes, qui émettent en moyenne 6,5 kg de CO2 par jour de trajet, contre 1,6 kg pour ceux utilisant les transports en commun.

Bien que l’étude ne prenne pas en compte les émissions supplémentaires liées au chauffage des logements en télétravail, les projections restent encourageantes. Si les actuels télétravailleurs ajoutaient une journée supplémentaire à distance, les émissions de CO2 des trajets domicile-travail diminueraient de 2%. Plus ambitieux encore, si tous les actifs qui le souhaitent et le peuvent passaient au télétravail, la réduction atteindrait 10%.

Une pratique à généraliser

En adoptant le télétravail un jour par semaine, chaque actif peut contribuer à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre. Au-delà des avantages personnels, tels que le gain de temps ou la diminution du stress lié aux trajets, cette organisation constitue un levier accessible pour lutter contre le changement climatique. Alors que le potentiel de cette pratique reste largement inexploitable, il semble essentiel de sensibiliser employeurs et salariés aux bénéfices d’un mode de travail plus durable.

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