Face aux défis pressants du changement climatique à l’échelle mondiale, des experts tunisiens se distinguent par leur engagement et leur vision en faveur d’une transition énergétique durable. Cet article rend hommage à ces figures inspirantes qui, par leur travail et leur dévouement, contribuent à l’édification d’une économie verte et responsable en Tunisie. Leur action représente une source d’espoir face aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques actuels.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : un potentiel considérable encore sous-exploité
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), considérée comme un pilier fondamental du développement durable, peine encore à se concrétiser pleinement en Tunisie. Malgré des efforts notables, les résultats demeurent limités. Un indicateur frappant de cette situation est le faible nombre d’entreprises publiant des rapports extra-financiers : sur les cinq dernières années, 8 entreprises seulement sur les 80 cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) ont franchi ce pas. Ce chiffre souligne l’ampleur du chemin restant à parcourir pour une adoption généralisée de la RSE.
Cette situation est exacerbée par la rareté des experts certifiés en RSE en Tunisie. On ne compte actuellement que deux ou trois professionnels disposant d’une telle certification. Cette pénurie engendre une dynamique non structurée, où des initiatives de qualité variable coexistent. Néanmoins, un certain optimisme demeure : une meilleure organisation du secteur et la mise en place d’incitations claires pourraient encourager les entreprises tunisiennes à s’approprier et à adopter massivement les principes de la RSE. Des figures telles que Rym Ajam, Aymen Ketari, Maryem Ben Boubaker et Hanen Ben Ayed se distinguent par leurs efforts constants de sensibilisation, de formation et de promotion de la RSE en Tunisie, contribuant ainsi à structurer et à professionnaliser le domaine.
La décarbonation : une course contre la montre pour préserver l’avenir
L’avènement des mécanismes d’ajustement carbone aux frontières (MACF) a propulsé la décarbonation au rang d’enjeu stratégique majeur pour la Tunisie. Ce processus, crucial pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, suscite une forte mobilisation au sein des organisations nationales et internationales, des chambres de commerce, des groupements professionnels et des entreprises. Cependant, cette effervescence manque souvent de coordination en raison de l’absence d’une stratégie nationale clairement définie. Les autorités compétentes travaillent actuellement à l’élaboration de cette feuille de route indispensable.
La pénurie d’experts en décarbonation constitue un défi supplémentaire. Ces professionnels, extrêmement sollicités pour des missions de formation et de vulgarisation, jouent un rôle crucial dans l’accompagnement des entreprises vers la transition bas-carbone. L’urgence est palpable : avec une économie où plus de 75 % des exportations sont destinées au marché européen, la Tunisie ne peut se permettre d’adopter une posture passive. Si les entreprises exportatrices ne se mettent pas rapidement en conformité avec les normes environnementales européennes, elles risquent de se voir imposer des taxes pénalisantes, impactant négativement leur compétitivité. Des experts pionniers tels que Noureddine Hajjaji, Ahmed Chaouachi, Sami Dougaz et Imed Gharbi sont parmi les plus sollicités dans ce domaine. Leur travail constant contribue à la construction d’un avenir plus vert et plus équitable pour la Tunisie.
Un hommage à l’engagement et à la vision des pionniers
Ces experts, qu’ils œuvrent dans le domaine de la RSE ou de la décarbonation, incarnent des modèles d’inspiration pour tous. Leur dévouement et leur expertise éclairent la voie vers un avenir plus durable, plus responsable et plus respectueux de l’environnement. Cet article leur rend hommage et exprime une profonde gratitude pour leur engagement constant et leur contribution inestimable à la transition écologique de la Tunisie.
